« ZANIKI » samedi 19 novembre 17h15 présenté par Loïc Diaz

Gabriel Velasquez (2018) Espagne 1h15 Avec Eusebio, Beltrán, Pilar, Arturo, Laura et Cuba Mayalde

Eusebio Mayalde chante, danse et ne cesse de jouer de la musique avec une infinité d’objets. Son petit-fils, Zaniki, s’intéresse à tout avec une curiosité enfantine. Animé du désir de perpétuer l’identité culturelle qui lui est chère, son grand-père l’initie à des rites traditionnels ancestraux. Au cours d’un voyage initiatique dans les plaines et les collines sauvages de Salamanca, il lui transmettra son pouvoir le plus précieux afin que Zaniki reprenne dignement le flambeau.

la nature, la simplicité et la tradition cohabitent dans une harmonie admirable

C’est au cours de cette promenade dans des paysages assez peu exploités au cinéma, ceux de la Castille-et-León que le film offre ses plus beaux moments sur le plan esthétique (le réalisateur n’a pas manqué d’utiliser des drones pour obtenir des vues aériennes). On y sent, de même que lors des réunions familiales ou des activités scolaires, la même envie d’assurer la transmission orale de la mémoire et la richesse de l’identité que résume le film, de perpétuer les savoirs. Avec ses allures de conte, de western et de spectacle, Zaniki parvient à happer par sa candeur, par son originalité et par l’affection profonde que le vieil homme et son petit-fils expriment à l’écran.

Le grand-père Eusebio (un tiers leader, un tiers showman et un tiers chaman), qui n’a pas peur de la caméra dévoile devant elle, sans pudeur, tout son charme, sa sagesse, sa grâce et son talent

Gabriel Velasquez

Cinéaste autodidacte né à Salamanque, Gabriel Velázquez est reconnu dès ses débuts en 1996, lorsqu’il obtient le prix Premio Luis Buñuel de Cinematografía avec son premier court-métrage En Madison siempre es lunes. D’autres viendront compléter sa filmographie jusqu’en 2012. Son long-métrage, Amateurs, lance sa carrière en tant que réalisateur : il est sélectionné dans la section « nouveaux réalisateurs » au festival de Saint-Sébastien en 2008 et obtient également les prix du meilleur film et de la meilleure réalisation au Festival International de Cinéma de la Palma. En 2014, il remporte la Violette d’Or au festival Cinespaña et la mention spéciale du jury à la Berlinale avec Ärtico. En 2017, c’est avec Blanca Torres qui travaille d’habitude en tant que scénariste à ses côtés, qu’il co-réalise Análisis de sangre azul.