« ONCE » lundi 07 nov 20h30

Grande Bretagne (2007) John Carney 1h25 Avec Glen Hansard, Markéta Irglová,

Dans les rues de Dublin, deux âmes seules se rencontrent autour de leur passion, la musique… Il sort d’une rupture douloureuse. Elle est mariée à un homme qu’elle n’aime plus. Ensemble, ils vont accomplir leur rêve de musique.

Un vrai bijou de film musical .Tout est absolument délicieux et délicat. Une très jolie ballade sans aucune fausse note.

La poésie infiltre chaque image, chaque musique. Le film évite des écueils auxquels son sujet et sa forme risquaient de le mener. Le réalisateur a ainsi su insérer des touches d’humour qui viennent désamorcer la menace de pathos. Le rôle donné aux personnages aurait pu agacer par un côté vaguement misérabiliste et une certaine naïveté dans leurs rapports, mais le jeu extrêmement sincère des acteurs vient au contraire renforcer la poésie qui naît des chansons par lesquelles ils s’expriment. Initialement, Glen Hansard n’était d’ailleurs chargé que de la composition des musiques du film. Selon les propos de John Carney, il est vite devenu évident qu’il serait le plus à même d’interpréter ce rôle qui prenait forme à mesure que les chansons étaient composées. Nul étonnement, alors, à ce que son jeu sonne si vrai. Anne-Violaine Houcke

Le réalisateur fait un film réaliste et amer, dans lequel les deux héros n’ont pas vraiment la possibilité de vivre leur histoire, et ne peuvent alors que la transcender grâce à la musique. Le cinéaste filme caméra à l’épaule, au plus près des corps, et en plans-séquences, ce qui situe son film dans la lignée d’un cinéma à la Ken Loach, davantage que dans le registre de la pure comédie romantique américaine. Et de fait, Once, en choisissant de s’intéresser à des personnages isolés et marginaux, propose un regard social assez pertinent. En outre, Carney ose un audacieux pari en s’efforçant de faire cohabiter sans cesse un pessimisme assez noir avec l’énergie permettant de le dépasser. Toute la force de Once tient à cet équilibre, qui permet de rendre le romantisme du film crédible et touchant. Les chansons occupent une bonne partie de l’œuvre, et les enjeux dramatiques jamais appuyés, emportent l’adhésion

John Carney

Il débute comme bassiste du groupe irlandais de rock The Frames entre 1991 et1993, dont il réalise aussi les clips vidéo. Il écrit et dirige ensuite deux courts métrages avant de se lancer dans la fabrication de son premier film: November Afternoon, en 1996. Il s’agit d’un film à petit budget, tourné en noir et blanc qui raconte l’histoire de deux couples dont les relations commencent à s’effriter au cours d’un week-end.

Le film suivant est un drame du nom de Park il raconte l’histoire d’une fille violée par un pédophile. Deux ans plus tard, en 2001, il coécrit et dirige On the Edge. La même année il coécrit et codirige l’énorme succès de la télévision irlandaise Bachelors Walk. Cette série qui va durer trois ans est un des plus gros succès de l’histoire de la télévision irlandaise.

En 2003, il coécrit et codirige le film Zonad . C’est l’histoire d’un condamné évadé de prison qui fait croire à tous les habitants d’un petit village irlandais qu’il est un extraterrestre. John Carney réalise ensuite Once, qui sort en 2007. Once est un succès phénoménal, il sera suici en 2016 de Sing Street autre comédie musicale.