LES FINALITÉS D’UN CINÉ-CLUB
Le ciné-club de Bédarieux Grand Orb est affilié à la FCCM qui est habilité par le CNC à diffuser et promouvoir la culture par le film. Nous sommes en bout de chaine, pour assumer sur le territoire le plus large possible cet objectif. Ce qui nous donne le privilège de programmer, en non commercial, autant de séances que l’on désire durant l’année.
Notre progression en nombre d’adhérents la fréquentation aux séances, la répartition géographique des adhérents qui couvre la vallée de Olargues à Lunas, les monts jusqu’à Graissessac et quelque peu vers Béziers vont dans le bon sens de cette sorte de mission
Se contenter de cela serait restrictif, car nous sommes limités en capacité d’accueil aux projections, et en nombre de séances accordé dans l’année. Ce serait aussi ne se préoccuper que de l’élargissement de la consommation d’un objet culturel.
Donc nous déclinons cet aspect consommateur
Premièrement , en soucis de mêler les publics. Chose que nous abordons partiellement par les partenariats :
Avec le lycée professionnel (entre 5 et 15 lycéens présents aux séances),
Avec la médiathèque pour le ciné-club enfant qui fait pratiquement le plein à chaque séance,
Avec Objectif sud, les deux séances, où nous accueillons des non adhérents, quand il reste des places de libres ce qui est dommageable,
Avec la commune de Pézenes les mines lors des deux séances en plein air
Nous pourrions accentuer, diversifier cette action avec d’autres partenariats mais le contexte relationnel actuel ne l’autorise pas.
Deuxièmement, nous le déclinons, au-delà de l’aspect découverte d’une cinématographie, d’un pays ,d’un réalisateur , en évoquant les divers sens à donner à l’opus projeté et, durant les présentations et au cours des échanges lors des discussions d’après film. A partir du schéma :
- Que nous dis-t-on ?
- Comment nous le dit- on ? en évoquant les signes que nous recevons de la mise en scène : cadrage , entrée et sortie des personnages du cadre, redondances etc….
- Quand nous le dit- on ? là le montage est essentiel et dirige nos émotions
- Et que ne nous dit-on pas c’est-à-dire l’ellipse pas seulement narrative, et le hors champ
La première question le « que nous dis-t-on ? » est du domaine de l’interprétation.
Les trois dernières du langage cinématographique.
Le Comment et le quand nous le dit-on ? inter agissent en permanence dans la fabrication de sens que chacun d’ailleurs reçoit différemment d’où les opinions non partagées unanimement : ce qui est une bonne chose et provoque le débat, qui peut être relancé par le ce que l’on ne nous dis pas, et que nous projetons, imaginons.
Et là nous nous auto éduquons au minimum comme citoyen qui reçoit dans sa vie de tous les jours une quantité impressionnante d’informations, en apprenant à ne pas prendre comme argent comptant immédiatement, ce qu’on nous assène aidé par le regard aigu acquis ou en cours d’acquisition sur le comment on nous le dit ? et quand on nous le dit ?
Ainsi tenter de décrypter les signes reçus avec une grille de lecture contribue à se forger une opinion à un moment T, opinion qui évolue, au fil du temps car l’outil d’analyse s’affine du fait de son utilisation.
Cela ressemble par ailleurs à ce qui se passe quand nous revoyons un film bien après une première projection et dont le souvenir de son approche est mis plus ou moins à mal
Nous avons la faiblesse de penser que le ciné-club de Bédarieux Grand Orbc, comme d’autres sur notre territoire, contribue au mieux vivre ensemble, crée des liens entre certains qui ne se rencontreraient pas autrement, diversifie les sujets de conversation, enrichit la vie culturelle de la cité, son rayonnement, et crée de la curiosité pour tout ce qui concerne l’image , la musique, les arts plastiques, la littérature, le théâtre car le cinéma est un art syncrétique