(Maroc) 1h38 de Mohamed Nadif avec Assma El Hadrami, Jalila Talemssi, Imane Mechrafi, Rim Fathi, Fatima Attif…
Trois patientes et une infirmière d’un pavillon psychiatrique de Casablanca, d’âges et de milieux sociaux différents, confrontent leurs souffrances et développent une amitié forte. De salutaires virées nocturnes les ramènent peu à peu à la vie…

le film ne renferme pas une seule thématique, mais plusieurs sujets. Chacun des spectateurs va prendre ce qu’il veut et ce qui l’intéresse du film, car les messages sont multiples et les lectures aussi. C’est, d’ailleurs, mon désir que le film soit ouvert à tous les publics. Il est, aussi, plein d’espoir », explique Mohamed Nadif.
C’est, ainsi, que ces trois patientes et l’infirmière du pavillon psychiatrique confrontent leurs souffrances et développent une forte relation amicale, échappant parfois à elles-mêmes à travers de escapades nocturnes qui les ramènent petit à petit à la vie extérieure et soudent davantage leur amitié.
Une vraie complicité jouée avec beaucoup de talent, d’expressions et d’efforts par les comédiennes. Des comédiennes femmes qui honorent la participation de la gente féminine dans le cinéma marocain. Ouafaa Bennani,
L’interview du réalisateur
Pourquoi avoir choisi un thème pareil ?
Je voulais d’abord sensibiliser le public parce qu’on ne connaît pas bien la dépression. On connaît vite fait la dépression, mais la dépression aiguë, et surtout l’entourage des malades qui ne la comprend pas dans la plupart des cas. Pour eux, tant que la maladie n’est pas physique tout va bien. Alors que la dépression aiguë, demande beaucoup de temps, de l’écoute, de la patience et que l’entourage soit présent.
Dans ce film, on parle de dépression, mais surtout d’une amitié forte quand on est fragile, quand on est dans le besoin et que les femmes peuvent s’en sortir toutes seules entre elles. Mais ce n’est pas un film contre les hommes. C’est un film où je rends hommage aux femmes, parce que, pour moi notre salut, ça ne peut venir que de nos femmes qui sont des femmes courageuses.
Et qu’est-ce vous préférez être? Acteur ou réalisateur ?
Sincèrement ! Acteur. Me concentrer sur mon rôle, sur mon personnage, sur le rapport avec les autres acteurs. Il y a moins de travail. Notre travail en tant qu’acteur reste limité, il y a un œil extérieur, on est dirigé, on fait confiance à l’autre. En revanche quand on est réalisateur, on est le chef d’orchestre, on doit diriger tout le monde, on doit défendre une vision et une façon de faire, on doit gérer une quarantaine de personnes entre équipe technique et artistique, donc ce n’est pas évident, mais c’est passionnant.