« Le Chanteur de Gaza » Samedi 20 Nov 17h15

(2015) Palestine, Réalisé par Hany Abu-Assad 1h35 avec Tawfeek Barhom, Kais Attalah, Hiba Attalah

Passionné par la musique depuis son enfance où il chantait dans les mariages et les réceptions privées, Mohammed Assaf veut réussir son rêve : devenir un grand chanteur. Il décide de participer à l’émission télévisée Arab Idol. Hélas, celle-ci est enregistrée en Égypte et Mohammed est prisonnier de la bande de Gaza

Ici, l’adversité a pour visages le blocus israélien et le pouvoir sans merci du Hamas. Comme l’indique le titre français de The Idol,ce chanteur-là vit dans la bande de Gaza, un endroit dont il est difficile de s’échapper. Hany Abu-Assad, qui a évoqué l’occupation israélienne en Cisjordanie sur le mode tragique dans Paradise Now (2005) et Omar (2013), a saisi l’occasion du succès de Mohammed Assaf dans le concours Arab Idol, pour changer de mode. Il en a fait une fiction enlevée, qui finit par se fondre avec la réalité, mêlant dans ses dernières séquences extraits de l’émission, bandes d’actualité et prises de vues mises en scène. Le cinéaste se plie aux codes du genre, tels que Hollywood les a gravés dans le marbre, s’autorisant tout juste quelques clins d’œil aux débordements sentimentaux des comédies musicales égyptiennes. Le Monde

Le réalisateur a choisi de mettre en scène le parcours et la victoire du palestinien Mohamed Assaf à l‘émission de télé « Arab Idol », équivalent de notre « Nouvelle Star ». De l’enfance de ce gamin dans un camp de réfugiés, à ses premières performances lors de mariages avec sa sœur et ses amis, jusqu’à sa traversée de la frontière pour passer les castings en Egypte et son titre reçu à la télévision, le long-métrage dresse le portrait d’un garçon passionné, courageux et prêt à tout pour vivre son rêve malgré le contexte politique. Désormais célèbre à Gaza et dans une grande partie du monde arabe, le jeune homme est d’ailleurs devenu un symbole d’espoir pour sa communauté. Marilyne Letertre

Hany Abu Assad

Né à Nazareth en 1961 il a émigré aux Pays Bas en 1980. Il travaille dans l’aéronautique, puis retourne en Palestine et crée les productions Eyloul Films en 1990. Il réalise son premier film en 1998. « Le Quatorzième Poussin » puis « Le mariage de Rana, un jour ordinaire à Jérusalem » (2002).

En 2005, le cinéaste présente une œuvre controversée et multi récompensée: « Paradise Now« , un sujet sensible où deux Palestiniens s’apprêtent à commettre un attentat-suicide à Tel Aviv. Autre film remarqué: « Omar » (2013). Il tournera aussi aux États Unis dont son dernier film: « La Montagne entre nous »

Mohammad Assaf

est né en 1989 en Libye de parents palestiniens. Quatre ans plus tard, la famille Assaf s’est installée à Gaza. Mohammad Assaf a grandi dans le camp de réfugiés de Khan Younis.Mohammad Assaf a chanté dès l’âge de cinq ans et, comme ses deux frères, joué de la musique.Etudiant, il a suivi les cours de l’Université Palestine à Gaza.

Il est devenu célèbre en 2000 lors d’une émission télévisée dans laquelle il a interprété une chanson nationaliste. En 2013, alors que le « printemps arabe » a éclipsé la « cause palestinienne », la deuxième édition du concours télévisuel Idole arabe), a permis à Mohammad Assaf de rappeler aux téléspectateurs arabes que cette cause perdurait.

Le 19 avril 2013, il a chanté « Ya Teir al-Tayir », « Oh Flying Bird ». qui évoque un oiseau adressant ses souhaits aux « réfugiés » de Palestine  des lieux qu’il survole.Pour sa dernière performance, Mohammad Assaf a choisi « Ali al-Kuffiyeh  » (Brandis le keffieh), une chanson palestinienne nationaliste. Il a exhorté les Palestiniens à le porter et à s’unir. Le 22 juin 2013, Assaf a été déclaré vainqueur d’Arab Idol. Une victoire qu’il a dédiée aux « martyrs » et aux prisonniers palestiniens.

« Je ne peux pas séparer mon art de mon attitude patriotique », a déclaré Assaf, Il a été nommé ambassadeur de bonne volonté pour la paix de l’UNRWA, ambassadeur de la culture et des arts par le gouvernement de l’Autorité palestinienne et le Président Mahmoud Abbas (Abu Mazen) lui a offert un poste de « standing diplomatique ».

Dans le  dossier de presse:

Gaza serait une « prison à ciel ouvert », « Ce réfugié palestinien est devenu un symbole de paix », « L’histoire de Mohammed Assaf est unique en son genre : elle est l’occasion d’humaniser un peuple qui a trop souvent été marginalisé et représenté de manière caricaturale », Hany Abu-Assad est « né à Nazareth, en Palestine », « Tournant dans un Gaza dévasté par les bombardements qui ont duré tout un mois en 2014, Abu-Assad et ses collaborateurs ont malgré tout su dénicher de vrais moments de beauté et de surprise  », « C’est aussi la raison pour laquelle Hany tenait à faire appel à une équipe majoritairement palestinienne et à tourner en Palestine, de Gaza à Jénine, pour les scènes censées s’y dérouler »…

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