Hommage à Michel Piccoli « Tout va bien on s’en va » lundi 21 septembre 20h30

Claude Mourieras (2000)France 1h35 Avec: Miou-Miou , Sandrine Kiberlain, Natacha Régnier ,,MichelPiccoli …. , ,

Synopsis : Au début, on pourrait presque croire que tout va bien. Trois sœurs vivent a Lyon dans la légèreté du bonheur partagé. Mais leur père débarque après quinze ans d’absence. Et la, c’est chacun pour soi…

Oscillant entre la comédie dramatique et le drame noir de café, TOUT VA BIEN nous tient en alerte pendant une heure trente à grandes bouffées d’émotion pure. On pleure, on rit, et pourtant, cette histoire de famille, on la connaît, on a l’impression de l’avoir déjà vue à maintes reprises. Mais Claude Mouriéras mène sa barque avec finesse et donne une résonance universelle à l’histoire de ce père indésirable noirci par les siens, presque diabolisé, qui s’avère être, en fin de compte, un quidam comme les autres. En multipliant les points de vue, Mouriéras évite soigneusement tout parti pris. Et en mettant en scène des personnages proches de nous, propulsés dans des situations hors normes mais terriblement plausibles, il nous livre un récit d’une vérité sourde dont les sursauts tragiques sont parfaitement désamorcés par de légères touches d’humour et de tendresse. Cinopsis

C’est un film qui à la grâce. Une manière indicible de chorégraphier les sentiments, même les plus noirs, d’exprimer la plus grande violence avec douceur, d’émouvoir sans forcer le ton, de ne jamais condamner ni absoudre. Jérôme Garcin

Pour son troisième long métrage Claude Mourieras fait preuve d’une totale maîtrise de ses moyens .Le cinéaste propose une œuvre parfaitement équilibrée et surtout très émouvante. Le crescendo d’un scénario musicalement construit, une direction d’acteurs sans faille où chacun interprète son « mouvement » Positif

Claude Mourieras

Après des études de Lettres – hypokhâgne et khâgne – il se forme à la photographie et rejoint des expériences militantes. « Dans les années 70, il y avait un désir de se servir du cinéma comme un outil de lutte. On était tous derrière Godard et son Groupe Dziga Vertov. » Sa carrière débute à la fin des années 80 avec l’expérimental Montalvo et l’enfant, film en noir et blanc sans dialogue d’après un ballet de Jean-Claude Gallotta, . Il y aura ensuite les remarqués : Dis-moi que je rêve, Prix Jean Vigo, autour d’un jeune marginal que sa famille essaie tant bien que mal de comprendre ou encore la comédie dramatique Tout va bien on s’en va. En 2000, le cinéaste décide pourtant de changer d’horizon. D’abord en Ethiopie puis en Afghanistan pour y tourner des documentaires avec l’idée de s’imprégner de nouvelles cultures et ainsi de remettre en jeu son art.

A son compteur aussi des téléfilms dont une adaptation du Partage de Midi de Paul Claudel en 2009 –  Dans ses réalisations se dégage l’idée du vivre ensemble et cette volonté de chercher la meilleure façon d’exister depuis la marge. « La notion de famille est centrale dans mon écriture. La famille c’est comme un ring de boxe, un endroit magnifique où l’on peut très facilement passer de l’amour à la haine. » Chez le cinéaste la notion de groupe est donc fondamentale et les individus qu’il met en scène, cherchent des solutions pour créer un équilibre et une harmonie entre les êtres. Ce n’est jamais utopique, Il créé son école de cinéma ouverte aux jeunes dans la région Auvergne-Rhône-Alpes La CinéFabrique ouverte en 2015 est née d’un constat sans appel : « Certains jeunes issus des classes populaires n’ont pas accès aux écoles de cinéma. » La CinéFabrique est ouverte aux jeunes de 18 à 25 ans, avec ou sans diplôme. Claude Mouriéras tient cette école à bout de bras. Un travail à plein temps qui l’oblige à mettre entre parenthèses l’aventure de ses propres tournages.