« Une fille facile » de Rebecca Zlotowski

Naïma a 16 ans et vit à Cannes. Alors qu’elle se donne l’été pour choisir ce qu’elle veut faire dans la vie, sa cousine Sofia, délurée, vient passer les vacances avec elle. Elle sera le vecteur par lequel Naïma découvrira le milieu des privilégiés.

Plus que lutte des classes c’est d’exposition des classes dont il  faudrait parler, à propos de ce film. Naïma,  observe ce milieu  possédant qui achète tout ce qui passe à sa portée, éblouie elle  profitera  de ce luxe durant une parenthèse qu’elle saura refermer. Grandie, elle ne reniera pas d’où elle vient et ce qu’elle est.

Une réalisation fine délicate sur un sujet à la cruauté voilée, aucun  personnage n’est abandonné à un stéréotype Sofia, interprétée par Zahia qui a défrayé la  chronique il y a quelques années, bimbo à la Bardot consciente des rapports de classe se sert tout en révélant la fatuité des privilégiés.

Quatrième film de Rebecca Zlotowski  qui met souvent en scène deux personnages principaux féminins, s’affirme comme une réalisatrice à suivre. Ses fortes références cinématographiques s’insèrent avec justesse dans ses réalisations,ici une petite musique Rohmerienne .

Et cerise sur le gâteau, une BO remarquable dont  Naïma de John Coltrane et une définition du nihilisme qui vaut le détour.