adaptation du roman Expiation d’Ian McEwan.
Joe Wright ( 2007 ) 123 mn avec James McAvoy, Keira Knightley, Saoirse Ronan
L’imaginaire romanesque d’une jeune adolescente va bouleverser le destin de ses proches et nous entraîner dans une dramatique épopée marquée par la passion, la culpabilité et l’impossible expiation.
Nous avons le sentiment d’assister à la projection de deux films, un premier se présentant sous les traits d’un drame intimiste se déroulant à huis-clos dans la propriété d’une haute famille de l’aristocratie anglaise, et sa suite se voulant plus spectaculaire et plus sensationnelle, dans la veine d’ Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet. Un contraste qui pourra surprendre mais qui, au final, ne devrait pas déranger tant ces parties s’avèrent finalement égales en terme de stricte qualité. Une qualité portée en partie par une Keira Knightley, bien inspirée de s’être une fois de plus laissée diriger par Joe Wright, qui la connaît désormais bien et en tire le meilleur.
Avec Reviens-moi, le spectateur aura donc le plaisir d’assister à un drame essentiellement féminin porté par une belle histoire et des actrices toutes à son service. Bref, il s’agit là d’une nouvelle adaptation réussie de la part du réalisateur, intéressante par ses choix narratifs, et certainement pas dénuée d’enjeux capables de happer l’émotif féru de littérature. (Avoir à lire)
La réalisation est soignée. La scène des baisers des jeunes tourtereaux, pris en très gros plan, aurait pu être signée Alfred Hitchcock (Vertigo) . Les paysages et l’insouciance estivale sont parfaitement restitués. La séquence d’après la bataille de Dunkerque ne permet pas de se faire une idée précise de cet épisode de l’histoire (la retraite provisoire des troupes britanniques encerclées par l’armée allemande, fin mai 1940) mais rend compte de la confusion qui devait y régner par un très long travelling découvrant un panorama digne de l’Enfer de Jérôme Bosch (Objectif cinéma)
Keira Knightley
est la fille de l’acteur anglais Will Knightley et de la scénariste écossaise Sharman Macdonald A 7 ans elle fait ses débuts à la télévision .Ensuite elle enchaîne les rôles en parallèle de ses études avant d’exploser grâce à la comédie «Joue-la comme Beckham». À la fin de la même année, elle fait partie de la distribution de la comédie romantique chorale Love Actually, qui sort en novembre 2003, aux côtés d’autres acteurs comme Hugh Grant, Emma Thompson . Cette nouvelle notoriété lui permet de rejoindre Olando Bloom et Johnny Depp dans «Pirates des Caraïbes». Ses films suivants reçoivent un accueil mitigé. Mais en 2005, elle montre l’ampleur de son talent dans «Orgueil et Préjugés» et c’est avec le succès au box-office de la production hollywoodienne Pirates des Caraïbes : La malédiction du Black Pearl (2003) que sa carrière prend son véritable envol. En 2012 elle retrouve son réalisateur fétiche, Joe Wright, pour interpréter Anna Karénine à l’écran avant d’enchainer jusqu’à aujourd’hui sur des réalisations hollywoodiennes . Elle a aussi mené une carrière de mannequin pour les plus grandes marques .
Joe Wright
commence par travailler au théâtre de marionnettes de ses parents. Il réalise ensuite plusieurs courts métrages. Son premier long métrage, Orgueil et préjugés (2005), tiré de l’œuvre de Jane Austen, est salué par la critique, et lance définitivement la carrière du cinéaste, ainsi que celle de l’actrice Keira Knightley. Après Reviens moi Joe Wright se tourne vers les Etats-Unis, où il réalise plusieurs films dont en 2012, Anna Karenine, , retrouvant sa fameuse muse Keira Knightley . Son dernier opus Woman in the window sort actuellement sur les écrans français