Pendant des décennies, les femmes ont été invisibles derrière la caméra. c’est pourquoi nous mettons cette édition sous la bannière de la première réalisatrice, et française de surcroit , Alice Guy, première à s’être emparée de la mise en scène à une époque où l’idée même qu’une femme puisse raconter le monde par l’image semblait inconcevable.

Aujourd’hui, si la parité est loin d’être acquise, les réalisatrices sont nombreuses, engagées et audacieuses, Elles viennent de tous les horizons, explorent tous les genres, et enrichissent le cinéma de regards pluriels et puissants. Notre sélection reflète cette diversité, cette vitalité.

Ces films évoquent parfois ce qu’on appelle — à tort — des “affaires de femmes” : la grossesse, les violences intrafamiliales, le corps, la maternité. Des sujets dits “intimes” qui sont, en réalité, éminemment politiques. Et dans ces histoires, les hommes ne sont jamais absents. Ils y sont souvent impliqués, parfois responsables, toujours concernés.
Réduire le cinéma des réalisatrices à ces seuls enjeux serait une erreur. Car les films programmés parlent aussi d’amour, d’amitié, de secret, de deuil, de travail, de foi, de filiation. Et, on y croise aussi des personnages masculins marquants : pères, fils, collègues, amants — et même…. un pape.

Alors… Existe-t-il un “cinéma féminin” ? Ou les femmes sont-elles simplement des cinéastes “comme les autres” ? Ces films donnent envie de poser la question… en débattre sera un enrichissement pour tous les participants à ces 9em Automnales