Animation de Neil Boyle, Kirk Hendry (2024) Grande Bretagne 1h24 Avec les voix de : Cillian Murphy, Sally Hawkin
Mickaël 11 ans échoué avec sa chienne sur une île déserte, va vivre des aventures incroyables au contact de la nature et de personnages pas tous recommandables.
Une robinsonnade moderne pleine de charme qui célèbre le vivre ensemble

Le film, qui évoque en filigrane le personnage de Robinson Crusoé, nous immerge dans le monde naturel de cette île où se déploie la richesse d’une faune et d’une flore préservées de la prédation humaine. Les personnages, humains et animaux, évoluent dans des décors créés à partir de dessins, d’éléments 3D et de photographies, dont la profondeur permet de se plonger pleinement dans cette nature luxuriante, une puissance d’évocation encore renforcée par le cinémascope.
Si le lien entre l’enfant et le vieil homme est au cœur de l’histoire, les relations qu’ils entretiennent avec les animaux en font également partie intégrante. Le film a une portée écologique évidente, mais l’équilibre précieux qu’il décrit ne concerne pas que les humains et l’environnement animal et végétal : il s’agit aussi d’un récit de réconciliation, qui évoque les rapports entre les générations différentes, entre les cultures différentes, entre les langues différentes. Le film raconte l’histoire de notre relation au monde Benshi
LE TOURNAGE

« Il a fallu environ 200 artistes pour réaliser LE ROYAUME DE KENSUKÉ, long métrage d’1h20, en deux ans et demi », souligne Neil Boyle. « L’animation exige un travail très minutieux. Dans un film en prises de vue réelles, on peut se rendre sur le lieu de tournage. Ce n’est pas toujours simple, mais on peut aller sur place et installer un acteur devant un décor ».
« Ici, il a fallu créer l’intégralité des éléments qui sont dans le plan. Il faut constituer une équipe – une grosse équipe d’ailleurs – pour y parvenir », poursuit-il. « Certains s’attachent à peindre les personnages.
D’autres peignent les décors des palmiers dans le sable. L’équipe des effets visuels crée les tempêtes qui s’abattent sur l’océan. L’équipe des effets 2D s’occupe des feuilles qui tombent des arbres ». « La difficulté en matière d’animation 2D, c’est que chaque artiste est différent », témoigne-t-il. « Certains sont très bons pour le dynamisme des personnages, d’autres pour les gros plans, d’autres encore excellent en matière de comédie », explique le directeur de l’animation Peter Dodd.
« La plus grosse difficulté, c’est de faire en sorte que tous ces talents s’harmonisent afin qu’on ait le sentiment qu’une seule personne a réalisé toute l’animation », dit-il. « Le but était d’obtenir un ensemble cohérent, mêlant comédie, tragédie, naturalisme et fantastique, en mettant à profit les atouts des différents animateurs ».