Chaque portrait de cette série, filmé par Alain Cavalier, est constitué de l’interview par le réalisateur d’une femme exerçant à Paris un métier rare ou en voie de disparition. Sur le lieu de travail, elles évoquent leur métier et ses techniques, leur formation et leur histoire, leurs goûts et leur vie quotidienne.
Ces portraits ont un caractère autant documentaire qu’intimiste et révèlent des personnalités et des univers de travail étonnants.
L’Archetière (1991) 11mns
Nelly, fabrique devant la caméra un archet en bois et commente les différentes étapes de son travail
La Souffleuse de verre (1991) 11mns

Fabienne, explique les différentes étapes de son travail.
La Brodeuse (1987) 13 mns

Marie Brocard est patronne d’un atelier de restauration de tapisserie et de broderie. La maison Brocard est une institution familiale depuis Napoléon 1er, qui fut un bon client. Des brodeuses interrogées par le réalisateur, parlent de leur vie tout en travaillant.
La Fileuse (1987) 13 mns

Portrait d’une coloriste et fileuse de laine à l’ancienne, qui souhaite reproduire la Tapisserie de Bayeux.
La Maître-verrier (1987) 13 mns

Adeline Herbert Stevens commente les différentes étapes de la fabrication d’un vitrail qu’elle réalise devant la caméra. Elle parle de la spécificité du travail du verrier et parle avec passion de la matière qu’est le verre.
La Relieuse (1987) 13mns

Cavalier filme le travail de deux femmes au sein d’un atelier de reliure
Alain Cavalier
Né en 1931, Il reçoit une éducation religieuse. Après sa licence d’histoire à la Sorbonne, il rejoint l’Institut des hautes études cinématographiques et devient assistant de Louis Malle dans ‘Ascenseur pour l’échafaud‘ et ‘Les Amants‘.
Il signe ensuite deux longs métrages ‘Le Combat dans l’île’ et ‘L’Insoumis’ où il évoque la guerre d’Algérie. suivis par « Mise à sac« et « La Chamade » avec Catherine Deneuve et Michel Piccoli
Après une pause de sept ans, il réalise ‘Le Plein de super‘, ‘Martin et Léa‘ en 1978. Son film ‘Un étrange voyage‘ reçoit le prix Louis Delluc 1981. En 1993, Alain Cavalier signe ‘Libera me‘, film sans dialogue sur la dictature et la répression, et ‘Vies‘ en 2000 où il filme quatre destins. Il réalise dans les années 90 des courts métrages portraits de ceux qui exercent des métiers rares.
Chez Cavalier, la frontière entre fiction et réalité est toujours ténue. René en 2002 et‘Le filmeur’ en 2005 qui est un montage de dix ans de vidéos tournées avec sa caméra. Il réitère l’expérience autobiographique avec ‘Irène’, sélection Un Certain Regard à Cannes en 2009. Il s’y met lui-même en scène, se remémorant l’actrice, sa compagne, Irène Tunc, morte dans un accident tragique en 1972. Il est sélectionné en compétition officielle à Cannes en 2011 avec ‘Pater’.
Je ne suis pas un documentariste. Je suis plutôt un amateur de visages, de mains et d’objets : j’aime la générosité de ces femmes qui acceptent que je les filme. Rendre compte de la réalité ne m’attire pas. La réalité n’est qu’un mot, comme sa sœur jumelle, la fiction, que je pratique par ailleurs, avec un plaisir différent. » Alain Cavalier)
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