Nigel Cole(2011) 1h53 avec Sally Hawkins, Bob Hoskins
Au printemps 68 en Angleterre, une ouvrière découvre que, dans son usine, les hommes sont mieux payés que les femmes. En se battant pour elle et ses copines, elle va tout simplement changer le monde…
Ce film est un véritable chef d’œuvre cinématographique grâce à un jeu d’acteur fort bien exécuté qui peut ainsi nous faire passer du rire à un état de profonde compassion. Et grâce également à des décors londoniens et des costumes des années 60 qui nous font voyager dans le passé. Les personnages sont aussi très bien pensés, simples et familiers, ils attirent l’attendrissement du cœur du public. Les ambiances musicales choisies s’incrustent parfaitement dans le contexte, ce qui nous transporte d’autant plus. (Utopia)
We Want Sex Equality mérite d’être vu, parce qu’il ne se réduit pas à un film de genre, conforme au cahier des charges d’une comédie sociale britannique : c’est aussi un film de genres. Son sujet l’amène à aborder des questions complexes et passionnantes, rarement traitées dans une fiction grand public : l’imbrication de la lutte des classes et du combat féministe ; l’impact d’un conflit social sur la vie personnelle et intime de ceux et celles qui le mènent ; la « double journée » des femmes actives (ces « prolétaires de l’homme », pour reprendre la formule de Friedrich Engels) ; ou le continuum du sexisme au sein des sphères privée, professionnelle et politique.(Sébastien Chapuys)
A partir d’un épisode important dans l’histoire des mouvements sociaux en Angleterre, le réalisateur Nigel Cole nous offre une comédie printanière enlevée, qui sent bon le joli mois de Mai et ses envies libératrices, portées par une bande de filles toutes de couleurs vêtues, dans le plus pur esprit des swinging sixties. Le film restitue parfaitement ces années 60, entre rigorisme hérité de l’avant guerre (on pratique encore dans les écoles les châtiments corporels) et joyeuse insouciance. Il montre à merveille la camaraderie féminine des entrepôts surchauffés mais n’élude pas les difficultés d’une lutte qui apparaît prématurée aux yeux des collègues mâles, car le machisme ne vient pas que du patronat ! (Utopia)
Une histoire forte et émouvante, une page exaltante de l’histoire de la classe ouvrière. Malin, drôle, émouvant
Sally Cecilia Hawkins
Ses parents sont auteurs et illustrateurs de livres pour enfants. Elle fait ses débuts au théâtre où elle interprète divers rôles dans des pièces classiques, notamment des œuvres de William Shakespeare C’est sa rencontre avec Mike Leigh qui la propulse dans le monde du cinéma avec un rôle dans All Or Nothing en 2002 puis Vera Drake en 2004 . Elle reste toutefois une des figures les plus reconnaissables de la télévision britannique, apparaissant au générique de nombreux téléfilms. En 2007, elle tourne pour la première fois sous la direction de Woody Allen dans Le Rêve de Cassandre. et retrouve le cinéaste new-yorkais six ans plus tard pour Blue Jasmine. Elle obtiendra la reconnaissance internationale grâce à son interprétation de Poppy dans le film de Mike Leigh, Be Happy. Dès lors, Sally Hawkins enchaîne les projets et se montre aussi à l’aise dans des comédies sociales ou dramatiques , des films en costumes et s’essaie même à la science-fiction .
En 2014, elle connaît sa première expérience hollywoodienne avec le blockbuster Godzilla . Dans un registre opposé, elle est la même année à l’affiche de Paddington, adaptation sur grand écran des aventures de l’adorable ours britannique. Le succès est au rendez-vous . En 2018, elle retourne aux États-Unis pour tenir le rôle principal de La Forme de l’eau de Guillermo del Toro.
L’ authenticité et la fraîcheur de son jeu lui ont apporté nombre de récompenses dont à la Mostra de Venise aux Golden globes……